Il m’arrive souvent de me dire que si je voyais ma vie à l’écran, je n’y croirais pas. Je me dirais qu’elle est manifestement exagérée, voire grossièrement caricaturale. Qu’une journée débute au petit matin, pour se poursuivre à un rythme effréné au-delà des 22 heures, quasiment tous les jours, non je n’y croirais pas.
D’ailleurs, je me fais trop souvent la réflexion que les énergies que j’avais pour la journée sont écoulées avant même que je n’aie posé le pied au boulot. Lever les enfants (plusieurs fois au moins), faire les lunchs – je revendique le droit de ne pas les faire à 21 heures lorsque je sors enfin de la vaisselle du souper-, coacher la marmaille lors du déjeuner, du brossage des dents, lorsqu’ils s’habillent et lorsqu’ils s’habillent encore, climat oblige. Le tout en gérant plus de conflits qu’en a connu l’Histoire et en ne sachant plus de qu’elle ruse user pour qu’Ambre soit à l’heure à l’école.
Ce qui complique la donne? Mon chum. Ces temps-ci, les matins de semaine en famille, c’est son talon d’Achille. Le pauvre ne s’épanouit pas dans notre jungle matinale et fini parfois pas frôler la folie et attiser la mienne.
Vivement que notre vie retrouve un peu de son calme. Parce que pendant les quatre mois qu’on prit les récentes rénos de la salle de bain du rez-de-chaussée, la vie n’a pas été rose tout le temps. Je dis ça, mais je ne suis même pas convaincue que la vie sera plus calme après parce que si la nature a horreur du vide, comme me le rappelle souvent mon père, mon horaire aussi.
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