On m’a diagnostiqué, avant même la naissance de mes enfants, un trouble déficitaire de l’attention. Je ne sais pas exactement pour quelle raison, mais je n’y ai pas cru alors, et ce, malgré la verve du psychologue, docteur en diagnostic, qui me l’annonçait. Il m’avait alors donné le devoir, le conseil devrais-je dire, de me renseigner sur la chose pour apprendre à vivre avec. Je me rappelle l’avoir fait, mais que mes recherches m’aient conduit sur des symptômes dépeignant de manière caricaturale une personne que je n’étais pas. Je me doutais que c’était plausible, d’une part parce que ce nouveau diagnostic n’était pas posé par Pierre-Jean-Jacques, mais également parce qu’il y avait effectivement des rapprochements à faire entre moi et le fruit de mes lectures. N’en demeure pas moins qu’il me semblait que c’était moins grossier dans mon cas, que je n’étais pas cette caricature étourdie et dissipée qu’on évoquait, du moins était-ce l’impression que j’en ai eu à ce moment-là.
Récemment, beaucoup de choses ont convergé pour que je me penche à nouveau sur la question. Entre le témoignage de l’un ou de l’autre ou un état des lieux de ma personne, c’est surtout un extrait de texte que m’a acheminé mon amoureux, sans crier gare, qui m’a frappé d’évidence. La quasi-totalité des symptômes que j’avais nouvellement devant les yeux m’allait comme un gant, à ravir même.
Je souffre d’un trouble déficitaire de l’attention. Ce n’est pas avec joie que je m’affuble de ces trois lettres-là, mais ça met un petit baume quelque part. Une forme de libération est même venue lorsque mon amoureux m’a dit, après quelques lectures, que les gens souffrant de ce trouble ont souvent une piètre estime d’eux-mêmes puisque, raisonnant différemment des autres personnes, ils se croient souvent moins intelligents que les autres. Et bien voilà…
Parmi les plaintes les plus souvent mentionnées des personnes atteintes du déficit d’attention, on retrouve :
* être et se sentir désorganisé;
* avoir de la difficulté à prêter attention (surtout envers des situations qui ne stimulent pas leur intérêt);
* avoir la bougeotte ou une agitation interne;
* avoir beaucoup de difficulté à démarrer un projet ou à rester concentré à la tâche;
* avoir de la difficulté à gérer son temps au point d’être toujours en retard;
* être incapable de maintenir sa concentration pour une longue période de temps;
* perdre des objets régulièrement;
* oublier des détails ou des engagements;
* être impulsif, menant à une mauvaise prise de décision;
* souffrir de procrastination et de perfectionnisme chronique;
* prendre des risques, et plus encore.
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