Je me suis couchée hier soir tellement prompte à la joie. Après avoir écouté un épisode de Di Stasio portant sur le bien-être, j’avais l’impression d’avoir trouvé le chemin de la paix intérieure. Un café blanc plus tard, je sombrais dans le sommeil l’esprit en fête en pensant à tout ce que ferais/cuisinerais aujourd’hui dans le but de tendre vers une meilleure version de moi, de celle qui transpire la paix et l’épanouissement. Mais voilà, je me suis réveillée affublée d’un mal de tête et toujours aux prises avec un rhume qui maîtrise à merveille l’art de me laisser croire qu’il tire à sa fin sans que ce ne soit jamais le cas. Je ne sais pas à quel moment exactement j’ai perdu la foi en ma capacité à faire de ma matinée quelque chose de révolutionnaire, mais c’est possible que ce soit lorsque j’ai perdu celle que j’avais de me faire entendre de mes enfants qui semblaient hautement indifférents au fait que ma grande manquerait éventuellement l’autobus jaune devant la conduire à sa sortie préscolaire.
Bref, une fois que je les ai eu laissés au service de garde dans les temps et en promettant à ma fille de la récupérer pour son rendez-vous chez le dentiste, je n’ai plus eu beaucoup d’enthousiasme pour amorcer des virages. Et je me trouve là à l’écrire parce que je n’en suis pas à une fois près où un documentaire, une citation, un témoignage, un film ou quoi que ce soit d’autre change ma vision du monde, mais pour une période de temps franchement éphémère.
(Et on se ressaisit.)
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