Je ne suis pas très douée pour orchestrer les vacances. C’est souvent à l’aube des congés que je me questionne tardivement sur ce que nous ferons, où et quand? La résultante cette année encore: une feuille de route bien maigre sinon que j’aie miraculeusement obtenue une nuitée à la chèvrerie Cassis et Mélisse. Une première expérience agrotouristique mémorable que je dois à mon amie Ange dont le compte Instagram m’a piqué d’envie. Comme quoi il n’est pas nécessaire de séjourner à des kilomètres pendant des jours pour être dépaysée.
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Tout de suite nous avons été charmés par le contact qu’il est possible d’établir avec les animaux. Si, au départ, mes enfants se laissaient impressionner par les bêtes, il aura fallu bien peu de temps pour qu’ils n’en fassent plus le moindre cas.
Nous voici tentant de séduire Mélodie avec nos pommes empruntées au sol jonché de centaines d’autres du genre.
S’ensuit une ascension, histoire de nous attarder au paysage montagneux auquel nous avait gentiment introduit la propriétaire des lieux. Mon fils, chahuté par des herbes faisant sa taille, n’a pas manqué de tomber à maintes reprises sous le regard apeuré de ma fille qui craignait qu’il ne s’écrase dans les fientes de chèvre.
Et comme tout ceci creuse l’appétit, vivement un opulent bol de pâtes et une tarte au sucre « du terroir ». Soulignons le fait que mon amoureux ait une revue tangible en main plutôt que son téléphone intelligent (ma croisade du moment).
Avant la nuit et parce que rien ne me plaît plus au monde qu’une lumière tardive un soir d’été, s’ensuit une ballade qui nous mènera dans la chèvrerie.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ma fille et moi nous sommes découvert un plaisir commun à écouter une chèvre mastiquer (et dire que je ne tolère pas que Christian mange des céréales à mes côtés…).
Mon fils, aventureux à l’excès, est toujours en tête de peloton, centaines de mouches ou pas.
Et une autre photo attestant mes dires, juste pour achever de vous convaincre que je le vois plus souvent de dos que de face.
À l’arrivée, après que nous ayons rapidement déposé nos valises et fait un enthousiaste tour de l’appentis, il nous aura fallu arracher nos enfants à ces jouets. N’ayant pas de LÉGO du genre à la maison, ils ne voyaient vraiment plus à quoi bon sortir maintenant qu’ils les avaient en main. Une scène qui s’est reconduite à l’heure du coucher pour Philibert.
Au réveil. Un moment que je me réjouie encore d’avoir immortalisé puisque cette enfant est devenue allergique aux objectifs récemment (à moins que ce ne soit à la personne qui se fait parfois insistante à l’arrière de ces derniers).
Et voilà que le jeu reprend.
Le plateau déjeuner qui pourrait m’être servi 1000 fois sans que je sourcille le moins du monde. Parfait, j’en tire un souvenir impérissable. Je ne peux manquer de souligner la finesse des fromages qui, confectionnés assidûment chaque jour, sont réalisés à base d’un lait de chèvre fraîchement trait d’où le goût subtil des laitages caprins de Cassis et Mélisse.
Tandis que nous attendions les chèvres qui, certification biologique oblige, sortent tous les jours. Un spectacle apprécié autant par les enfants que les parents et une occasion d’en apprendre davantage grâce à un personnel généreux de son temps et de ses explications.
Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre, ma fille a vu son souhait d’entrer dans le poulailler se concrétiser. Elle a même été invitée à y faire la cueillette des oeufs le tout en glissant sa main timide sous le popotin des couveuses. Mon fils, pour sa part, tenait ses oeufs comme des trophées, du moins avant que l’on les lui saisisse en raison d’un comportement à risque.
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Tout ceci pour en venir à dire que nous avons eu un séjour aussi bref qu’extraordinaire et que nous ne manquerons pas de reconduire l’expérience, avec des amis, lors de la mise bas de janvier. On s’en réjouit déjà.
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