Je ne sais pas réellement qu’elle est la transformation qui s’opère tranquillement dans mon existence plutôt fidèle à elle-même, mais je me sens plus heureuse. Et bien que le mois de mars en est pratiquement à mi-parcours, je n’ai pas l’impression qu’il ne s’agisse que d’une histoire de fièvre du printemps. Il me semble que la vie me sourit, et à pleines dents. Je la sens et je la sais riche de promesses à mon endroit. Ce n’est peut-être, mais c’est déjà beaucoup, que le fait d’être enfin parvenue à savourer l’instant présent pour ce qu’il est. Bon, il me reste un travail colossal, voire abyssal, à faire dans quelques aspects de ma vie, mais j’ose croire que je suis sur la bonne voie.
Alors, comme je suis une grande adepte de la reconnaissance, je remercie la vie pour la générosité dont elle fait preuve envers moi. Si je me concentre quotidiennement sur les bases (enfin j’essaie), je me concentrerai aujourd’hui sur les extras : le fait d’avoir dormi deux heures de plus que mon conjoint qui y a généreusement consenti, d’avoir immortalisé en vidéo le courage de ma fille sur le plongeoir marquant la fin de son cours de natation, d’avoir vu mon homme faire preuve d’une patience d’ange tandis que notre garçon se faisait franchement récalcitrant devant un potage tomate-basilic, d’avoir enfin acheté le béton qui me tiendra lieu de matière première pour un projet artistique ou deux, d’avoir partagé un moment magique dans un parc d’amusement intérieur pour enfants, d’avoir fait le souper en voyant mes marmots rire aux éclats, d’avoir dansé en famille sur ma chanson du moment (et quelques-unes encore) et d’avoir finalement bordée une petite gamine exceptionnellement peu gourmande sur le plan histoires, chansons et cie.
Bref, je suis chanceuse et surtout prédisposée à reconnaître ma chance et, pour cette même raison, je crois qu’il y a un adorable effet d’entraînement. Je crois que la reconnaissance engendre la reconnaissance. Que le bonheur engendre le bonheur.
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