Fallait me voir, hier, dans la piscine. Ça faisait des semaines sinon des mois que je me trouvais des excuses pour ne pas reprendre la mise en forme. J’ai même fait preuve à quelques reprises d’une rare créativité pour me convaincre que c’était « tristement impossible » d’aller nager. Et voilà qu’après cinq minutes de brasse, et comme si c’était d’un naturel, je me questionnais sur la troisième discipline composant un triathlon, comme si le fait d’en faire un ou pas ne tenait qu’à mon intérêt pour la discipline en question.
Il faut dire que j’aime bien nager et que la natation me met dans un état propice aux pensées positives; la cadence respiration, mouvements et sons aquatiques me fait l’effet d’un mantra. Mais dans le cas qui nous occupe, après trente minutes de nage, une nausée accompagnée d’une retentissante migraine m’a ramené les pieds sur terre dans tous les sens du terme.
Clouée sur le banc du vestiaire, semi-nue, j’ai eu une nouvelle occasion de réaliser à quel point je suis dépourvue de zone grise. Après avoir boudé l’entraînement pendant des mois, voilà que je sortais tout juste d’un couloir bondé à enchaîner longueur sur longueur en m’insurgeant contre quiconque osait freiner ma course. Le tout en visualisant aisément 66 % d’un éventuel triathlon que je ne ferai probablement jamais, mais déjà j’ai franchi le pas de recommencer à bouger et c’est toujours ça de gagné.
Pour les intéressés, un triathlon est la combinaison des trois disciplines suivantes: la natation, le cyclisme et la course à pied (c’est le cyclisme qui m’échappait).
Et, toujours pour les intéressés, la photo a été prise à Tarifa, en Espagne.
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